«L’art cache la signification du temps – le temps qui mène au silence, à l’oubli, à la perte. L’art appartient à la toile qui encapsule le temporel et se le rappelle, les lumières qui l’illuminent et les regards qui l’approchent pour explorer ce qu’il entraîne .../... Les expériences qui composent la surface de nos vies sont nombreuses. Mais, quelques unes réussissent à pénétrer comme des flèches le noyau de l’existence, atteignant ainsi certaines zones neurologiques qui constituent le réservoir de nos actes et pensées et la source intime de nos émotions. Ces profondes expériences – les nôtres, et uniquement les nôtres- sont totalement transformées, que ce soit volontairement ou inconsciemment, en un univers dominé par la mémoire et l’image. L’image de la mémoire est stockée en dehors du temps, voguant librement à travers les domaines irréguliers de l’égo, tout en gardant le droit d’apparaître ou de disparaître à son gré.»
Extrait d'une interview de Susana Solano, in ABC Cultural avec Fernando Castro Flórez.